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Le Multi50 Ciela Village fera une brève escale au Cap Vert

« On va régler nos soucis d’électronique pour repartir avec un bateau à 100 % »

. Plus de pilotes depuis 5 jours et plus de données de vent
. Siège de barre arraché
. Escale à Mindelo (Sao Vicente) demain en début de matinée

Thierry Bouchard et Oliver Krauss ont pris cette nuit la décision de s’arrêter brièvement au Cap Vert pour tenter de régler les soucis d’électronique et d’informatique qui handicapent depuis plusieurs jours leur descente vers le Brésil. Ciela Village, le premier Multi50 conçu avec des foils, a été mis à l’eau il y a cinq semaines seulement. Sa présence sur la Transat Jacques Vabre est un défi.

TJV17 11 nov

« Nous avions vraiment envie de faire cette Transat Jacques Vabre, même si c’était un énorme défi pour nous. On savait au départ que toutes les installations à bord n’étaient pas fiabilisées mais on est vraiment contents d’être là aujourd’hui. L’idée c’est de s’arrêter le moins longtemps possible à Mindelo et de repartir à 100 % », résume Thierry Bouchard.

Les 48 premières heures de course ont démontré le potentiel d’un bateau bien né, dont Thierry et Oliver découvrent le mode d’emploi. Puis les pilotes automatiques ont rendu l’âme. « Le bateau s’est mis à faire de grandes embardées. Il devenait incontrôlable sous pilote. Donc depuis mardi, nous barrons 24 h/24. C’est même très compliqué de réveiller l’autre quand on doit manœuvrer sur le pont car on ne peut pas lâcher la barre un seul instant ! On ne peut pas régler le bateau ni manœuvrer quand on est seul dehors, surtout que le bateau est hyper réactif et que les conditions sont plutôt musclées depuis le départ avec beaucoup de mer », explique Thierry.

Les données de vent indispensables, surtout la nuit

Mercredi, le capteur d’angle de mât a cassé. « Nous n’avons donc plus de données de vent fiables. La nuit surtout, on ne sait pas d’où vient le vent. Dans ces conditions, c’est difficile d’être performants, on n’avance pas. C’est vraiment frustrant d’avoir un bateau rapide et de ne pas pouvoir l’utiliser à 100 %. », estime Thierry.

Mercredi également, l’écran de l’ordinateur a explosé dans un choc. Le bateau ne reçoit donc plus de fichiers météo, et ne peut plus communiquer que par téléphone avec le routeur, Xavier Macaire. « On s’organise bien comme cela, c’est plus compliqué mais ce n’est pas pour cela que l’on s’arrête. »

Enfin, le siège de barre bâbord s’est arraché. « On a barré debout toute la nuit, en s’accrochant comme on pouvait, au winch, à la barre. Ça secouait vraiment. Et on va rester sur ce bord jusqu’au Brésil !!! », raconte Oliver.

La bonne nouvelle, c’est que le bateau va très vite. « Il se comporte très bien. Il va vite ! Nous avons seulement constaté une légère avarie sur l’amure de gennaker. Nous ferons un état des lieux plus précis au Cap Vert pour s’assurer que ce n’est pas structurel » note Thierry qui avait terminé 2ème de la dernière Transat Jacques Vabre avec Oliver Krauss à bord de l’actuel Drekan Groupe. « Ce ne sont pas les mêmes bateaux. Le nouveau est beaucoup plus réactif, plus puissant. On doit apprendre à s’en servir et il nous faut tous les outils pour être à l’attaque et pouvoir ainsi le fiabiliser… »

A Mindelo, Thierry et Oliver seront accueillis par Antonio Pedro da Cruz, qui les avait déjà aidés lors de leur escale en 2015. Fred Bonnet, préparateur du bateau et Michel Milanèse, électronicien, seront à Mindelo dès la nuit prochaine. Ciela Village devrait arriver dans le port capverdien demain en début de matinée.